Les limites de charge des gaz réfrigérant A2L sont divisées en trois gammes différentes ; en fonction de la gamme dans laquelle le système réfrigérant est chargé, des spécifications légales sont déterminées et doivent être respectées pour éviter le risque d’inflammabilité. Elles sont résumées dans le tableau suivant :

Cas 1. L’installation frigorifique est exclue de la réglementation

Lorsque la charge de réfrigérant est inférieure à la limite inférieure d’inflammabilité (LII) x 6 m3 décrite dans le tableau suivant, l’installation frigorifique est considérée comme présentant un risque d’inflammabilité très faible et, par conséquent, aucune mesure préventive n’est requise (elle est exclue de l’application de la norme UNE-EN-378).

L’exclusion du système réfrigérant de l’application de la norme UNE-EN-378 ne signifie pas que toute l’installation est exclue. Pour cela, il faut tenir compte des conditions de conception, de sécurité et de communication spécifiées dans les normes pour cette installation. Des exemples de cas d’exclusion sont les installations avec une faible puissance de compression, comme les casiers à bouteilles, sous les comptoirs ou les distributeurs automatiques.

En cas de dépassement des charges définies dans le tableau ci-dessus, la charge maximale sera calculée selon les dispositions de la norme UNE-EN 378, en tenant compte de l’inflammabilité et de la toxicité du fluide frigorigène, et une évaluation des risques devra être réalisée, en prenant des mesures correctives pour respecter la réglementation, tombant ainsi dans le cas II.

Cas 2. Nécessité d’installer un système de sécurité supplémentaire

Si la charge spécifiée est dépassée, mais pas en matière de toxicité, une analyse du risque d’inflammabilité doit être réalisée conformément à la norme UNE-EN-378. Si le résultat de cette analyse est une zone non dangereuse, par exemple une zone extérieure telle que des terrasses, des toits, etc., l’installation frigorifique peut être utilisé avec les limites de charge selon la formule du tableau. Si, par contre, la zone est classée comme zone ATEX 0, 1 ou 2, l’installation frigorifique doit être certifiée conformément à la réglementation sur les atmosphères explosives.

Si l’installation frigorifique n’est pas ATEX et que la charge maximale spécifiée dans le tableau ci-dessus doit être dépassée, elle peut être utilisée si des mesures supplémentaires ou correctives sont prises, comme la modification des variables pour l’exclure de la zone ATEX, ou une mesure de sécurité supplémentaire comme l’installation d’un capteur de saturation du réfrigérant pour éviter un mélange explosif.

L’exclusion de l’équipement frigorifique de l’application de la réglementation ne signifie pas que l’ensemble de l’installation est exclu. Pour cela, il faut tenir compte des conditions de conception, de sécurité et de communication spécifiées dans la norme UNE-EN-378.

Dans ce deuxième cas, dans les équipements frigorifiques équipés d’une résistance au dégivrage, il faut s’assurer que leurs surfaces ne dépassent pas une température de 100K ; par exemple, en installant un klixon (capteur de température) qui coupe l’alimentation électrique en cas d’élévation excessive de la température. Le fabricant de serpentins, dans ce cas Sereva, conçoit l’évaporateur de manière à ce que la température de surface des éléments chauffants ne dépasse pas cette température.

Cas 3. Besoin d’une certification ATEX

Si la charge de réfrigérant dépasse la charge maximale (m II) calculée conformément à l’annexe C de la norme UNE-EN 378-1, une analyse du risque d’inflammabilité doit être réalisée conformément à la norme UNE 60079-10-1 pour déterminer la classification de la zone ATEX dans laquelle l’équipement frigorifique fonctionnera. Une fois déterminée la zone dans laquelle l’installation frigorifique va fonctionner, zone 0, 1 ou 2, elle sera équipée et configurée selon cette norme afin d’obtenir la certification ATEX.